Couleuvre de Montpellier occidentale

Malpolon monspessulanus (Hermann, 1804)


Couleuvre de Montpellier — Malpolon monspessulanus (Hermann, 1804)
  • LT : 255 cm (mâle adulte maxi.)

LT : Longueur totale.


Aire de répartition (paléarctique occidental)

©faune-flore.fr / ©Julien Bonnaud - Tous droits réservés - Sources : IUCN (2024) - Cartographie : Julien Bonnaud, 2024


Liste rouge mondiale des espèces menacées


Liste rouge européenne des espèces menacées



Diagnose

La Couleuvre de Montpellier présente un dimorphisme sexuel marqué. La coloration générale des parties supérieures du mâle sont relativement uniformes et varies de l’olivâtre au gris. La tête, le cou et l'arrière du cou sont verdâtre sans motif et prolongés par une tâche en forme de selle noire (nommée la selle) plus ou moins contrastée. Les flanc présentent des écailles verdâtre à bleutées encerclées de noir. Le ventre est généralement jaune uniforme à blanc plus ou moins marbré de noir.

La femelle arbore une robe moins uniforme avec une coloration de fond marron à brun-roux, marquée par de fines barres jaunâtres transversales et disposées selon une bande centrale. Cette dernière est encadrée par deux lignes de tâches noires rehaussée de blanc. Un masque facial plus ou moins contrasté se prolonge sur le dessus de la tête. Les écailles supralabiales sont ornées de tâches blanches  bordées par un liseré noir irrégulier. Une tâche blanche est également présente à l'avant de l’œil. La couleur de fond du ventre est généralement blanche avec un motif grisâtre à roux plus contrasté au niveau de la tête et du cou.

Les femelles juvéniles présentent une coloration et des motifs similaires à ceux des femelles adultes mais sont plus contrastés. Les jeunes mâles arborent un robe plus grise, avec un patron dorsal et ventral moins riche. La selle noire est absente.

Les écailles du corps sont creusées d'un sillon nommé piléus. Les écailles supraoculaire sont proéminentes donnant un aspect sévère au regard. Les pupilles sont rondes. L'iris présente un fin anneau de couleur rouge cuivré à doré qui encercle la pupille et devient sombre en périphérie.

 


Habitat

Au sein de la région méditerranéenne, la Couleuvre de Montpellier est une espèce ubiquiste. Elle est présente depuis le niveau de la mer jusqu’à 1665 m d'altitude dans les Pyrénées-Orientales. Cette couleuvre privilégie les milieux ouverts et se rencontre préférentiellement dans les écotones offrant des abris potentiels ou des proies abondantes comme les pièces d'eau par exemple. On peut également la trouver en contexte forestier.


Éléments d'écologie / biologie / phénologie

La période d'activité s'étend de mars à novembre. Les accouplements sont observés de fin avril à mi-juin et les pontes (de 3 à 14 œufs) sont déposées deux mois plus tard. La Couleuvre de Montpellier est une espèce diurne. L'alimentation est très variée et se compose de tous les petits vertébrés. La dentition est opisthoglyphe impliquant le recourt à des mouvements labiaux afin d'inoculer le venin. Ce dernier est neurotoxique, létal mais non foudroyant nécessitant une constriction pour achever la plupart des proies.

Deux comportements atypiques sont à noter chez cette espèce :

  • peu après la mue, les adultes appliquent une sécrétion issue d'une glandes nasales sur leurs plaques ventrales et caudale. Cette sécrétion aurait un rôle dans la reproduction et le marquage territorial ;
  • en captivité, les mâles montrent un comportement dévoué vis à vis des femelles en leurs ramenant des proies.

Références

Articles & ouvrages :

  • Cox, N.A. and Temple, H.J. (2009). European Red List of Reptiles. Luxembourg: Office for Official Publications of the European Communities.
  • Lescure J. & Massary de J.-C. (coords) (2012). Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze : Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (collection Inventaire & biodiversité), 272 p.
  • Speybroeck J., Beukema W., Bok B., Van der Voort J., Velikov I. (2018). Guide Delachaux des amphibiens et reptiles de France et d'Europe. delachaux et niestlé, Paris, 432 p.
  • Vacher J. -P & Geniez M. (coord) (2010). Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 544 p.

Sites web :

  • Martínez-Solano I., Corti C., Pérez Mellado V., Sá-Sousa P., Pleguezuelos J. M. , Cheylan M.. 2009. Malpolon monspessulanus. The IUCN Red List of Threatened Species 2009. Site web : https://dx.doi.org/10.2305/IUCN.UK.2009.RLTS.T157262A5064442.en - Le 16 janvier 2024
  • MNHN & OFB [Ed]. 2003-2024. Fiche de Malpolon monspessulanus (Hermann, 1804). Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Site web : https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/78039 - Le 16 janvier 2024


Photographies