Hyla sarda (Betta, 1857)
©faune-flore.fr / ©Julien Bonnaud - Tous droits réservés - Sources : INPN (2003-2024) - Cartographie : Julien Bonnaud, 2024
Espèce protégée, inscrite à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 8 janvier 2021, fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés sur le territoire métropolitain protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection.
La Rainette sarde présente une coloration de fond des parties supérieures vert vif, parfois tirant vers le brun ou le gris, marquée par une bande latérale sombre qui s'étend des narines à l'arrière du corps. Les membres sont marqués par des bandes transversales sombres. Le ventre est blanchâtre à jaunâtre, généralement uniforme. L'aspect général est élancé, avec une tête large et un museau court et arrondi. La pupille est horizontale et l'iris est doré ou verdâtre. Le tympan est discret mais visible, et les glandes parotoïdes sont peu proéminentes. Les membres sont longs et fins, avec des disques adhésifs bien développés à l'extrémité des doigts pour faciliter l'escalade. Les mâles reproducteurs développent des callosités nuptiales sombres sur les pouces des membres antérieurs. Le sac vocal est externe, et est utilisé pour émettre des appels sonores pendant la saison de reproduction.
La Rainette sarde habite principalement les zones humides de la région méditerranéenne, telles que les étangs, les mares, les marais et les ruisseaux avec une végétation dense. On la trouve également dans les prairies humides, les forêts de chênes-lièges, les zones de maquis, ainsi que dans les jardins et parcs urbains. Elle préfère les habitats avec une végétation abondante offrant des abris et des sites de ponte, notamment les roseaux, les joncs et autres plantes aquatiques. Cette espèce est endémique de la Sardaigne et de la Corse, vivant à basse et moyenne altitude, souvent près de points d'eau permanents ou temporaires où elle peut se reproduire et se nourrir.
La période d'activité de la Rainette sarde s'étend de mars à octobre. En dehors de cette période, l'espèce entre en hibernation dans des abris terrestres tels que des fissures rocheuses, sous des pierres ou dans la végétation dense. La reproduction débute après les premières pluies printanières, généralement de mars à juin, et peut parfois se prolonger jusqu'en juillet. La femelle pond de 200 à 500 œufs, disposés en petits amas flottants ou fixés à la végétation aquatique. Les œufs éclosent en quelques jours, et les têtards se métamorphosent en jeunes rainettes en deux à trois mois. Les mâles, pendant la saison de reproduction, émettent des appels distinctifs et répétitifs, principalement la nuit, pour attirer les femelles, utilisant leurs sacs vocaux situés sous la gorge. Les individus reproducteurs développent des callosités nuptiales sur les pouces des membres antérieurs pour faciliter l'accouplement. Les larves se développent dans des eaux stagnantes ou faiblement courantes, et la métamorphose est généralement achevée avant la fin de l'été.
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