C'est la plus grande des six classes de Crustacea avec environ 40000 espèces , qui se répartissent dans 16 ordres. Ces animaux présentent une importante diversité de
formes et rassemblent les crabes, les homards, les langoustes, les galathée, les écrevisses, les crevettes, le krill, les cloportes, les gammares et les amphipodes, pour ne citer que les
plus connues. Les Malacostracés sont présent dans tous les habitats marins et ont colonisés les eaux douces et les milieux terrestres.
L'ordre des Decapoda rassemble des organismes possédant ordinairement un céphalothorax (tête soudée au thorax). Leurs appendices thoraciques comprennent trois paires de maxillipèdes (pattes-mâchoires) et cinq paires de péréiopodes (pattes locomotrices). Les branchies sont portées par les pattes thoraciques et protégées, de chaque côté du corps, par un repli de la carapace délimitant une chambre branchiale. Les yeux sont pédonculés et très mobiles (podophtalmie). L'abdomen peut être très long, comme les homards, ou très court, comme chez les crabes. La larve est le nauplius.
Les Arachnida possèdent un corps composé de deux tagmes : le prosome (ou céphalothorax) et l'opisthosome (équivalent de l'abdomen) dont les deux premiers métamère sont modifiés en organe génital. Le prosome porte quatre paires de pattes locomotrices, une paire de chélicères et une paire de pédipalpes (rôle essentiellement tactile). Le prosome et l'opisthosome sont séparés par un pédicelle, appelé aussi le pédicule. Chez les acariens et les opilions, ces deux parties sont fusionnées. Chez les scorpions, l'opisthosome est segmenté et prolongé par un metasome (post-abdomen). Chez les opillions, l'opisthosome n'est que faiblement segmenté.
Les Araneae se les distinguent des autres arachnides par : un pédicule permettant l'articulation entre le prosome et l’opisthosome ; un fusion des sternites au niveau ventral pour former un sternum ; une paire de chélicères biarticulés en crochets est parfois reliée à une glande à venin ; un bulbe copulateur généralement présent sur le pédipalpe des mâles ; parmi les quatre paires de pattes locomotrices, les deux premières paires de pattes antérieures sont dites tractives et les deux paires postérieures sont dites pulsives ; un opisthosome non segmenté et muni en position postérieure de glandes séricigènes qui produisent de la soie filée par une à six paires de filières ; des appendices spécialisés excréteurs. Il est également équipé d'un organe sexuel externe féminin spécialisé, l'épigyne (plaque chitineuse en position ventrale qui contient un crochet et un réceptacle séminal). Le prosome assume au point de vue physiologique l'intégration neuro-sensorielle (vision (mauvaise, fonction tactile grâce à des mécanorécepteurs, odorat grâce aux chimiorécepteurs), la prise de nourriture, la locomotion grâce à quatre paires de pattes ambulatoires, une partie de l'activité sexuelle (pédipalpes, pièces buccales) et un rôle glandulaire phéromonal, surtout chez le mâle. L'opisthosome assume sur le plan physiologique des fonctions végétatives (digestion, circulation intérieure, respiration, excrétion, reproduction et fabrication de la soie).
Les Scorpions possèdent un corps segmenté en trois tagmes : le prosome ( ou céphalothorax), le mésosome et le métasome (certains regroupent ces deux derniers en
opisthosome). Le céphalothorax est recouvert sur sa face dorsale par un bouclier (ou carapace) qui porte deux yeux médians et de deux à cinq paires d'yeux latéraux plus petits, et présente,
sur sa face ventrale, quatre paires de pattes locomotrices et une paire de pédipalpes (ou pattes mâchoires). L'orifice bucale est encadrée par une paire de chélicères. Le mésosome, est divisée en sept segments. Le premier contient les organes sexuels qui débouchent en face ventrale sous l'opercule génital, le second porte les peignes (organes
sensoriels) et les trois suivants portent quatre paires de poumons qui s'ouvrent en face ventrale par des stigmates. Le métasome, est divisé en cinq segments,
le dernier portant l'anus et un telson (vésicule à venin) terminée par un aiguillon. Les pattes locomotrices sont composées de huit articles et se terminent par une paire de griffes. Les
pédipalpes (« pinces ») composés par six segments servent principalement pour la capture des proies et
lors des danses nuptiales. Le premier est la pince elle-même, divisée en un doigt fixe (tibia) et un doigt mobile (tarse). Leur taille varie fortement selon les espèces. Les peignes, organes
spécifiques aux Scorpions, sont couverts de milliers de capteurs chimiques. Leurs fonctions sont mal connues, ils servent à détecter la texture et sans doute d'autres caractéristiques du sol. La
cuticule des Scorpions qui constitue leur exosquelette a la particularité d'être fluorescente en lumière noire (rayonnement UV de 350 à 370 nm). Cette fluorescence due à la structure
même de la cuticule se conserve à la mort de l'animal, et certains fossiles sont encore fluorescents. Les doigts sont recouverts de longues soies et certaines espèces possèdent des soies
spatulées qui ont une fonction stridulatoire.
Les insectes un corps segmenté et soutenu par un exosquelette composé d'une cuticule chitineuse. Les segments du corps sont organisés en trois parties principales qui sont la tête, le thorax et l'abdomen. La tête possède une paire d'antennes, une paire d'yeux composés, des ocelles et trois ensembles d'appendices modifiés qui forment les pièces buccales. Ces appendices se sont spécialisés avec l'évolution, si bien que maintenant on en retrouve plusieurs types (broyeur, suceur, suceur-piqueur, suceur-spongieur et suceur-lécheur). Le thorax est composé de trois segments (prothorax, mésothorax et le métathorax) et porte généralement tous les organes locomoteurs (ailes ou pattes). L'abdomen est composé la plupart du temps de onze segments qui peuvent parfois porter des appendices tels des cerques par exemple.
L'ordre des Odonata rassemble des insectes à corps allongé, dotés de deux paires d'ailes membraneuses généralement transparentes, et dont les yeux composés sont volumineux. Ils sont aquatiques à l'état larvaire et terrestres à l'état adulte. Les pièces buccales sont adaptées à la prédation via un appareil buccal de type broyeur primitif comportant de haut en bas : un labre, une paire de mandibules, une paire de maxilles portant les palpes maxillaires, et un labium. Les larves possèdent un labium particulier, appelé masque, pièce pouvant se déployer pour capturer des proies. Ce masque permet à ces larves aquatiques d'avoir un régime alimentaire carnassier ; elles sont donc prédatrices des invertébrés aquatiques voire de têtards ou d'alevins quand elles sont suffisamment grandes. Le vol des libellules est très peu spécialisé, ce qui leur permet des prouesses interdites aux autres insectes. En effet, leurs ailes antérieures et postérieures sont indépendantes. De plus, les nodus permettent la torsion de la partie distale (moitié extérieure) de l'aile, ce qui donne de nombreuses possibilités : les libellules peuvent ainsi voler sur place, et même en arrière. La tête, très mobile, bouge indépendamment du thorax, ce qui leur permet notamment de la garder immobile en vol.