Cistude d'Europe

Emys orbicularis (Linnaeus, 1758)


Cistude d'Europe — Emys orbicularis (Linnaeus, 1758)
  • Longueur de la carapace chez l'adulte : jusqu'à 20 cm (femelles)
  • Poids adulte : jusqu'à 1 kg

Données de présence en France métropolitaine

©faune-flore.fr / ©Julien Bonnaud - Tous droits réservés - Sources : INPN (2003-2024) - Cartographie : Julien Bonnaud, 2024


Liste rouge française des espèces menacées


Liste rouge européenne des espèces menacées


Statut de protection en France métropolitaine

Espèce protégée, inscrite à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 8 janvier 2021, fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés sur le territoire métropolitain protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection.

 

JORF n°0036 du 11 février 2021


Diagnose

Tortue de petite taille à carapace lisse et légèrement aplatie de couleur sombre, marquée de ponctuations ou de lignes jaunes tout comme les pattes, la tête et la queue. La coloration des individus est très variable. Le dimorphisme sexuel est marqué : à maturité, les femelles sont plus grosses que les mâles, leurs yeux sont jaunes et noirs tandis qu’ils sont rouge orangé chez les mâles (ssp. orbicularis seulement).


Habitat

La Cistude d'Europe fréquente plusieurs types de milieux humides de plaine : étangs, rivières, milieux alluviaux, marais d’eau douce à légèrement saumâtre, mares permanentes et temporaires, canaux, tourbières, embouchures de fleuve, petits torrents. Bien qu'étant inféodée au milieu aquatique la Cistude d'Europe est capable d’importants déplacements terrestres (plusieurs kilomètres) lors de la recherche de sites de ponte, de la dispersion des mâles ou de l’assèchement de son milieu de vie. Les pontes sont déposées dans des milieux ouverts, non inondables et de nature sableuse, argilo-limoneuse, ou présentant un mélange de terre et de sable. Le recouvrement végétal des sites sélectionnés par les femelles varie beaucoup mais se limite généralement à une strate herbacée relativement rase afin de faciliter le creusement du nid. Pelouses sèches et prairies constituent des habitats particulièrement favorables pour la ponte mais les femelles peuvent déposer leurs œufs sur des digues d’étangs, des bords de route, des terrains urbanisés, des surfaces cultivées ou des chemins si elles ne trouvent pas de sites plus appropriés.


Éléments d'écologie / biologie / phénologie

La Cistude d’Europe possède une phase de vie active, de février/mars à novembre/décembre, et une phase d’hivernation qui se déroule de novembre/décembre à février/mars dans les fonds vaseux des milieux aquatiques.

Le régime alimentaire de l’espèce est varié. La Cistude est une espèce opportuniste se nourrissant indifféremment d’invertébrés aquatiques, d’insectes tombés à l’eau ou de poissons blessés ou morts. Essentiellement carnivore en début de vie, l’espèce deviendrait omnivore à l’âge adulte. Les proies, chassées à l’affût ou recherchées dans la végétation aquatique, sont consommées dans l’eau. Contrairement à l’ouïe, la vue et l’odorat de l’espèce sont particulièrement développés.


Références

Articles & ouvrages :
  • Cox, N.A. and Temple, H.J. (2009). European Red List of Reptiles. Luxembourg: Office for Official Publications of the European Communities.
  • Lescure J. & Massary de J.-C. (coords) (2012). Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze : Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (collection Inventaire & biodiversité), 272 p.
  • Plan National d’Actions en faveur de la Cistude d'Europe (Emys orbicularis) (2020-2029). Société Herpétologique de France. Ministère de la Transition Écologique.
  • Speybroeck J., Beukema W., Bok B., Van der Voort J., Velikov I. (2018). Guide Delachaux des amphibiens et reptiles de France et d'Europe. delachaux et niestlé, Paris, 432 p.
  • UICN France, MNHN & SHF (2015). La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine. Paris, France.
  • Vacher J. -P & Geniez M. (coord) (2010). Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 544 p.

Sites web :



Photographies